MERCI !!
Que seraient les artistes sans le public, sinon de pauvres pantins gesticulant dans le vide ?
Des publics, il y en a de diverses sortes. Il y a celui qui sort pour aller danser, boire, manger, jouer au bowling, peu importe si la musique est assurée par une bande son ou un orchestre dont, de toute façon il a oublié le nom dès qu’il l’a entendu, pourvu qu’il y ait de la musique.
Et puis, il y a le public qui se déplace pour voir un artiste spécifique, qu’il connaît et qu’il aime.
C’est ce dernier genre de public qui était présent ce samedi 24 novembre 2012 au Cabaret l’Escale de Migennes pour voir s’y produire Les Vinyls. Que des amis, venus de toute la France, en train depuis la frontière Belge pour nos trois copains du grand Nord, en voiture depuis la région Parisienne, la Bretagne ou le Doubs, en avion depuis Nice et même, chose incroyable, en bicyclette depuis Orléans (140 km), plus encore 10 kilomètres pour aller de l’Escale à l’hôtel. Que dire d’autre, sinon « chapeau », « respect » et « merci » à tous ?
Devant un tel public, nous ne pouvions pas faire autrement que de donner le maximum.
Quant au concert lui-même, justement, qu’en a-t-il été ? C’était le 4ème du groupe dans sa formule actuelle et l’on peut dire qu’à chaque fois un palier a été franchi, grâce à un incroyable chanteur, Alexandre, qui d’un concert à l’autre progresse et ose de nouvelles formules scéniques qui, en plus, marchent à chaque fois. On peut dire que samedi dernier, à lui seul, il a « mis le feu » à l’Escale et a transformé ce qui aurait été un « simple » succès en triomphe.
Quand je dis « à lui seul », j’exagère quand même un peu, parce que derrière lui, on était là aussi. Son enthousiasme, son énergie font que les autres membres du groupe ne peuvent pas faire autrement que de sortir de leurs gonds et de remuer aussi. Ainsi, une osmose s’est-elle créée entre nous qui efface comme par enchantement les différences de générations et remet le décalage horaire au même âge pour tous : 15 ans.
Cette osmose a fait d’un groupe qui, il faut bien le dire, était moribond avant l’arrivée d’Alexandre, en raison de certains de ses membres complètement démotivés, n’arrivant plus à progresser, ni à se renouveler, faisant des Vinyls une espèce en voie d’extinction (surtout, si j'ose dire, en raison d’une extinction de voix), un groupe en plein essor, prêt à conquérir le monde. Merci Alexandre Lucet.
Mais il ne faut pas oublier non plus que ce groupe a tenu dix ans contre vents et marées grâce à l’opiniâtreté d’un leader qui n’a jamais baissé les bras, qui a su être à la fois patient, directif au bon moment, toujours avec la même passion et le regard tourné dans la même direction. Aussi, merci Jean-Claude Coulonge.
Cette renaissance des Vinyls qui, entre parenthèses commence à être relatée dans les médias, puisque pour la première fois, Jean-Claude Coulonge a fait l’objet d’une interview sur la radio France Bleu Bourgogne, est un phénomène encourageant qui prouve que quand on s’est fixé un but, qu’on travaille pour y arriver, qu’on fait les efforts nécessaires et qu’on s’entoure de bons amis, on finit toujours par atteindre les objectifs fixés. C’est valable non seulement pour la musique, mais également pour tout : le sport, les études, la lutte contre la maladie, ou la vie de famille. Il n’y a donc pas de problème, quel qu’il soit, qui ne trouve solution car, ne l’oublions pas, à l’hiver, succède immanquablement le printemps.