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Les Vinyls - Page 35

  • Dernière escale avant le grand départ

    Encore deux semaines avant le concert des Vinyls à l’Escale de Migennes, le 24 novembre et Il reste encore quelques places. Allez, 153 kilomètres (1heure et 41 minutes de la Porte d’Orléans), ce n’est pas loin ! N’hésitez pas à venir, en plus vous allez assister à une première mondiale. En effet, pour la première fois, Les Vinyls interprèteront deux compositions personnelles, paroles et musique d’Alexandre Lucet, leur jeune chanteur, avec des arrangements des Vinyls. Il les a écrites avec le vrai esprit Rock and Roll, au point où vous vous demanderez pendant le concert desquelles il s’agit. D’ailleurs, le premier à trouver la bonne réponse aura droit à une poignée de main de Jean Claude Coulonge et les autres à la considération du groupe.

    Affiche Migennes2.web.jpgPour vous donner un indice, il y en a une en anglais et l’autre en Français (à moins que ce soit l’inverse).

    Autre événement, pendant le concert, les Vinyls interpréteront certaines des sept chansons que Johnny Hallyday chanta lors de son premier passage à l’Escale, les 16 et 17 avril 1960. Deux d’entre elles feront l’objet de clips vidéo tournés par Claude Routhiau, qui sortiront pour la fin de l’année.

    Cette année, les Vinyls ont annulés leurs concerts pendant cinq mois, faute de chanteur. Depuis l’arrivée d’Alexandre en Mai, quatre concerts ont été donnés et à chaque fois on a pu noter une incroyable progression de l’ensemble du groupe.

    Il est certain que le concert de l’Escale marquera une nouvelle étape dans l’essor des Vinyls, une dernière escale vers le grand départ pour le succès.

    Les absents auront tort. Réservez par téléphone à l'Office du Tourisme de Migennes au 03 86 80 03 70 ou par email à contact@cabaret-escale.fr

    GP

  • Douce France

    En janvier 1947, Charles Trenet enregistrait une chanson intitulée « Douce France », dont le refrain disait :

    Douce France
    Cher pays de mon enfance
    Bercée de tendre insouciance
    Je t´ai gardée dans mon cœur!

    Aujourd’hui, quand on habite dans les grandes villes et leurs banlieues, on ne peut que constater que la France n’a plus rien de doux, ni d’insouciant. (Certains diront même qu’elle n’a d’ailleurs plus rien de France, mais nous n’entrerons pas dans cette polémique).

    Dès lors, cette belle chanson est-elle donc devenue complètement obsolète ?

    Et bien, nous avons eu la preuve que non, ce samedi 13 octobre, à Lapanouse dans l’Aveyron et nous pouvons dès lors affirmer qu’il y a encore des endroits en France où il fait bon vivre.

    Nous l’avions déjà constaté à l’île de Molène cet été (si tant est que nos amis Bretons nous pardonneront de les intégrer à la France), nous l’avons encore expérimenté dans ce charmant village « au clocher aux maisons sages » de 800 habitants.

    Vinyls, Lapanouse, RockLe nom « Lapanouse » viendrait de l’occitan « panus », signifiant « pain » du fait qu’au Moyen Âge, une congrégation de moines panetiers cultivait le blé et fabriquait du pain. D’ailleurs, à cette époque, chaque visiteur repartait du village avec un pain, c’est dire la tradition d’hospitalité du lieu.

    Nous, Vinyls, avons pu constater que cette hospitalité n’était pas une légende. Le groupe était attendu depuis 4 ans et les 340 places de la salle des fêtes se sont vendues en une demi-journée dès leur mise en vente le 1er septembre et nous avons été reçus d’une manière inoubliable.

    Inoubliable, ce fantastique public qui a dansé toute la soirée, dès le début du concert, jusqu’à la fin, et même plus, puisque le concert s’est terminé à 2 heures du matin, alors que nous aurions pu continuer toute la nuit, ne sentant pas la fatigue, portés par ce fabuleux public.

    Fabuleuse également, l’organisation de la soirée, menée de main de maître par Gaby Lombard et son équipe de l’association « Lapanouse détente », Robert Mas, son président, sans oublier Monsieur le maire du village et tous les bénévoles, habillés façon sixties, avec les « nœuds twist » pour les hommes et les jupes « Vichy » pour les femmes (certaines avaient les couettes de Sheila).Logo Lapanouse détente.jpg

    On nous avait prévenus : « ici, c’est la France profonde ». En général, cette expression est utilisée avec condescendance, de la part des citadins, jouant aux rats des villes vis-à-vis des rats des champs. Effectivement, il y a de la profondeur. Mais elle inspire le respect. Il y a d’abord la profondeur de l’accent, où l’on ne perçoit que de la chaleur et de l’hospitalité. Il y a aussi la profondeur de la culture immuable de la région Midi Pyrénées et la beauté de ses paysages, la profondeur des traditions. Et puis il y a la simplicité des gens. Ils étaient venus à cette soirée pour danser et s’amuser, c’est ce qu’ils ont fait, dans la bonne humeur et la gentillesse.

    527296_3803174925881_1746829546_n.jpgDans ces conditions, nous ne pouvions pas faire autrement que donner le maximum. C’est ce que nous avons fait. A souligner, pour notre part, hormis la progression constante d’Alexandre à chaque concert, l’apport technique et scénique de Jean-Philippe, notre nouveau bassiste, qui, tout en étant discret et effacé en dehors de la scène, montre un jeu de scène virevoltant et naturel.

    Finalement, même si l’Aveyron et Lapanouse en particulier ne sont pas le cher pays de notre enfance, leur tendre insouciance reviendra sans cesse à notre mémoire et bercera à jamais nos cœurs.

    554224_3803169965757_562267010_n.jpg GP

     

     

  • Mythique

    Certains lieux éveillent en nous des souvenirs oubliés, des émotions et des sentiments indéfinissables.

    Lorsque ces sensations sont communes à tous, on dit alors que ces lieux sont « mythiques ».

    Pour un musicien, un chanteur, le lieu mythique par excellence est l’Olympia de Paris. A l’époque de Bruno Coquatrix, « passer à l’Olympia » était synonyme de consécration. Même aujourd’hui, où il existe de plus grandes salles de spectacles, où les vedettes jouent dans des stades et qu’il est sommes toutes plus facile de passer à l’Olympia, jouer sur cette scène « mythique » (les Vinyls l’ont fait déjà deux fois) foulée par un si grand nombre de stars reste un sommet dans la vie d’un artiste.

    Il existe une autre salle mythique que pourtant bien peu connaissent. Il s’agit de l’Escale de Migennes.

    Escale,Migennes,Rock?Vinyls,Johhny HaalydayQui d’ailleurs, à part les Bourguignons, connait Migennes ? Pourtant, à l’époque où les trains étaient tractés par des locomotives à vapeur, la gare de « Laroche-Migennes », située à 150 km de Paris, était une halte obligatoire pour changer les machines et faire le plein d’eau. Cette petite ville était florissante, au point où 3000 employés de la SNCF y travaillaient. C’est là, au bord du canal de Bourgogne, que Michel Wattelier reconstruisit en 1950, le cabaret l’Escale, une première fois détruit par les bombardements de la seconde guerre mondiale. Le premier artiste à y passer fut Gilbert Bécaud. Par la suite, tous les grands noms de la chanson française, Charles Trenet, Jaques Brel (qui y chanta pour la première fois « les bonbons »), Charles Aznavour, Sydney Bechet, Juliette Greco, Jean Ferrat, les Chaussettes Noires et tant d'autres...,  prirent l’habitude d’y roder leur spectacle avant de se produire à l’Olympia, de sorte que l’Escale était surnommée « la petite Olympia ».

    Avec l’avènement des locomotives électriques, la ville de Migennes retourna progressivement à sa torpeur provinciale et l’Escale tomba en décrépitude, jusqu’en 2004, où la municipalité et l’association AGEM Migennes, nouveaux propriétaires reconstruisirent le cabaret qui aujourd’hui a retrouvé son allant d’antan.

    Bien sûr, de nos jours, il ne viendrait pas à l’idée des stars de roder leur spectacle à Migennes et peut-être même que Johnny Hallyday a oublié que c’est là, le 16 avril 1960, qu’il honora à 17 ans son premier contrat professionnel, en première partie du spectacle de Jean Constantin. Pourtant, lorsqu’on pénètre dans cette salle et qu’on y voit les photos des artistes ayant foulé sa scène, on est saisi par quelque chose d’indéfinissable nous obligeant presque à parler à voix basse, comme dans une cathédrale, comme si on ne voulait pas déranger l’âme de ces hôtes illustres.Escale,Migennes,Rock,Vinyls,Johhny Haalyday

    Le 24 novembre prochain, les Vinyls seront en concert sur la scène de ce mythique cabaret. Avec désormais deux enfants du pays dans leurs rangs, le batteur et fondateur du groupe Jean-Claude Coulonge et le chanteur, Alexandre Lucet, qui joueront « à domicile », il est sûr que les cadres de leurs aïeux vont trembler (d’allégresse) sur leur mur. Nous pouvons nous attendre à un concert mémorable qu’il ne faut rater sous aucun prétexte.

    GP