Les Vinyls au Zénith et au Top
Il n’est pas donné à tout le monde de jouer au Zénith, fût-il celui d’Orléans.
Finalement, le plus impressionnant n’était pas le lieu ni le nombre de spectateurs venus au Zénith en ce samedi 19 janvier enneigé pour assister au Gala annuel de l’Ecole Polytech, mais leur jeunesse. En général, les gens appréciant les Vinyls sont plus proches de l’âge de la retraite que de celui du baccalauréat. Or là, il n’y avait que des étudiants, par milliers, vêtus de costumes et robes de soirées.
Il y avait donc là un réel défi : faire apprécier le Rock & Roll à des jeunes pour qui cette musique est pratiquement inconnue et appartient de toute façon à une époque révolue.
Je peux dire sans mentir que Les Vinyls ont remporté haut la main ce challenge.
Dès le début du concert, ces jeunes ont été surpris par cette musique qu’en définitive ils découvraient et en ont immédiatement compris la quintessence qui est de faire la fête, ce qui prouve que le bon vieux Rock & Roll n’est nullement obsolète et est toujours d’actualité. En effet, Alexandre, le chanteur des Vinyls en a donné une définition tout à fait juste : « Le Rock’n roll est la musique d'après guerre, la musique qui a remplacé la grande dépression qui préoccupait les gens. C'est une musique créée par des jeunes qui ne cherchaient qu'à s'amuser et qui possède une réelle histoire, qui a du cœur ! Et c'est pour ça qu'aujourd'hui encore les jeunes, sans même s'en méfier, continuent à l'apprécier ».
Notre pays est toujours en crise. A présent, il est même en guerre. Comme leurs aînés qui ont connu des situations similaires en leur temps, les jeunes d’aujourd’hui ont besoin d’échappatoires et ce ne sont pas les musiques actuelles, tristes et revendicatrices ou sans âme qui pourront remplacer le Rock & Roll qui n’a d’autre ambition que le plaisir.
A travers ce (trop court) concert, les spectateurs ont non seulement découvert une musique, un son, une ambiance, mais en plus, par le biais du jeu de scène d’Alexandre, au top ce soir-là, ils ont également pu entrevoir ce que pouvait donner un spectacle de Johnny Hallyday ou d’Elvis Presley quand ils avaient le même âge et se roulaient par terre sur la scène.
Et ça, n’en déplaise à certains, force est de dire que seuls Les Vinyls sont capables d’associer tous ces ingrédients sonores, visuels et émotionnels et donner du bonheur à des publics de toutes générations.
GP