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Les Vinyls - Page 32

  • Revoir ma Normandie

     

    Samedi 16 mars 2013 : concert des Vinyls aux Préaux (27).

    Les Préaux est une commune de Haute-Normandie, peuplée de 428 habitants. Pour s’y rendre, le GPS nous fait passer par des chemins improbables, nous donnant au crépuscule la sensation d’être devenus David Vincent qui, « le long d'une route solitaire de campagne, alors qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva », tomba sur des extra-terrestres.Rock, Elvis, Car Perkins, Chats Sauvages, Chaussettes Noires

    Michel et Colette Renoux ne sont pas des extra-terrestres, bien que de nos jours, les vrais gentils comme eux sont hélas un peu devenus des OVNIS. Ils sont les propriétaires de l’Hôtel-restaurant La Cressonnière, passionnés des produits du terroir et amis avec beaucoup d’artistes de la chanson, dont les photos dédicacées ornent les murs du restaurant.

    Tout comme Gaby Lombard à Lapanouse de Sévérac (Aveyron) ou Lionel Masson à Molène (Finistère), Colette et Michel Renoux se démènent pour que leur région vive, voire survive, en organisant des événements culturels. Sans eux, il ne se passerait jamais rien. Michel est d’ailleurs vice-président de l’association Jumaca, engagée dans la collecte de dons en faveur de la recherche contre la mucoviscidose et dont l’événement majeur est le diner spectacle (auquel les Vinyls participeront cette année pour la deuxième fois), organisé tous les ans en automne.

    Un concert des Vinyls c’est aussi des retrouvailles avec les amis : amis qu’on n’a pas rencontrés depuis longtemps, amis qui nous suivent à chaque sortie ou amis devenus amis le jour-même. Tous viennent spécifiquement pour voir Les Vinyls et si leur engouement est identique et grandissant, ils l’expriment tous différemment, les uns en dansant, comme deux semaines auparavant à Gournay, soit en regardant et écoutant comme ce fut le cas aux Préaux.

    Ainsi, chaque concert est pour nous une occasion d’apprendre du comportement des gens qui nous suivent, pour pouvoir leur apporter encore plus de plaisir.

    Nous aurons d’ailleurs l’occasion de nous confronter à un autre public le 30 mars à Paris, au Cosy Bar (voir renseignements sur le site des Vinyls : www.lesvinyls.info à la page concerts.

    GP

  • Retrouvailles

     

    Les stars internationales, capables de remplir chaque soir des stades aiment bien se produire aussi dans de petites salles, car il y règne une ambiance spéciale.

    Les Vinyls ne sont pas (encore) des stars internationales remplissant des stades tous les soirs, mais après un passage au Zénith et des milliers de spectateurs anonymes, ça faisait du bien de se retrouver entre amis aux Marronniers, un restaurant de Gournay sur Marne dans la Seine Saint-Denis. Malgré sa situation dans le 93 et donc à proximité de Paris, Gournay a encore conservé un parfum de grande banlieue Seine-et-Marnaise, département qu’elle jouxte. On se sentait donc comme chez nous.

    Affiche Gournay-web.jpgLes spectateurs venus aux Marronniers ce samedi 2 mars étaient en effet presque tous des amis de longue date des Vinyls, des « aficionados » comme certains se décrivent. Parmi eux, quelques-uns n’avaient pas vu le groupe depuis plusieurs années et ne connaissaient donc pas la nouvelle composition de l’équipe. D’autres avaient fait sa connaissance à Claye-Souilly, en septembre dernier, le jour où Alexandre avait une extinction de voix, ce qui ne leur avait pas donné une impression formidable. Le reste des spectateurs des Marronniers ne connaissaient pas les Vinyls mais en avaient entendu parler.

    Il y avait également une nouveauté ce soir-là, la contrebasse de Jean-Philippe. Toute blanche et imposante, c’était en effet la première sortie de la « grand-mère » en public. Avec cet instrument, les Vinyls se rapprochent encore plus de la sonorité des pionniers américains du Rock’n’Roll. Que ce soit en Français ou en Anglais, nous portons donc de plus en plus haut et juste notre devise d’authenticité des sixties.

    Avec tout ça, mais était-ce encore nécessaire, nous avons remis les pendules à l’heure et démontré à travers un concert dont le rappel a duré trois fois plus longtemps que prévu, que les Vinyls sont sur la bonne route, celle qui mène à la perfection.

  • Un conte en Suisse pour les Vinyls

    Un grand sage Japonais a jadis  écrit:

    « Il existe dans le ciel des chemins empruntés par les oiseaux, mais que les hommes ne voient pas. Il existe dans la mer des routes que suivent les poissons mais que les hommes ne connaissent pas ».

    Je pense que sur terre également, hormis les routes construites pas l’homme, il existe une multitude de voies personnelles ou collectives, spirituelles, artistiques ou autres, que seuls les initiés connaissent.

    Parmi ces voies, il y a la route du Rock & Roll. Celle-ci ne connaît pas de frontière et est rectiligne. On n’y transporte que la joie et elle relie les amitiés.

    Taco's.gifLa route du Rock empruntée par les Vinyls les a menés à Lausanne en ce samedi 26 janvier 2013 pour une halte à l’incontournable Taco’s Bar. En 1998, de cette ancienne cave à vins voutée de cinq cents mètres carrés, Andy West, un véritable Rocker, tant par le look que par l’esprit, a fait un lieu sublime, un temple du Blues, du Rock et de la Country, dont il est le gardien. Toute l’année, la musique qu’on aime y coule à flots des haut-parleurs et la bière des futs. Tous les samedis, un groupe s’y produit. La sélection est sévère et les contrats signés jusqu’en janvier 2014.Andy.jpg

    C’est une défection qui a amené Andy à faire appel aux Vinyls à la mi-décembre. Le deal était simple : trois sets de 45 minutes uniquement en Anglais, surtout pas de Chansons des Shadows et encore moins en Français.

    Or, quand j’ai vu la song list préparée par Jean-Claude Coulonge, où chaque set commençait justement par un titre des Shadows et se poursuivait par trois chansons en Français avant de commencer la partie en Anglais, je me suis dit que ça serait pris pour de la provocation et j’espérais au fond de moi qu’il y avait des grilles devant la scène. J’ai soulevé ce problème sans toutefois trop insister, car de toute façon, « le patron à toujours raison », mais surtout, nous avons une entière confiance envers le discernement et le jugement de Jean-Claude.

    D’autant plus que nous apprenions parallèlement que la salle afficherait plus que complet, au point où des tables on dû être rajoutées et également que, pour la première fois en quinze ans, des réservations étaient arrivées de France.

    Dès le début du premier set, nous avons compris que c’était gagné. Le public a parfaitement adhéré à tout et s’est mis immédiatement à danser : aussi bien sur les Shadows que les Chats Sauvages, Chaussettes Noires, Johnny, tout comme sur Elvis, Eddie Cochran et les autres.

    Photo1.jpgDu coup, nous avons tous été transcendés et je pense que scéniquement nous avons produit ce soir-là le meilleur concert de l’histoire des Vinyls. Ainsi, le Taco’s Bar de Lausanne marque pour nous un virage sur cette route toute droite.Photo2.jpg

    Cerise sur le gâteau, Andy nous a fait le plaisir de chanter « Blue Suede Shoes » avec nous pendant le rappel. Je ne sais pas s’il le fait avec tous les groupes, en tout cas nous, nous l’avons pris comme un honneur et aussi comme la preuve que nous avions gagné ce pari d’imposer du Rock en Français dans un lieu réservé à l’Anglais. Andy l'a même souligné dans son petit speech à la fin du concert, mais nous avons bien compris qu’il n’y avait que Les Vinyls pour réaliser ce tour de force.

    Photo3.jpg

    Nous ne pouvons que remercier Andy de nous avoir fait confiance et lui assurer que nous sommes à sa disposition quand il le souhaite.

    Les fées n’existent pas, mais il y a quand même de belles histoires. Ce voyage qui s’annonçant comme difficile, tant du point de vue de la distance que de la météorologie a été l’occasion de belles rencontres, comme celle faite au « Petit Paris », un restaurant familial sur le bord de la nationale 57 dans le Doubs, où règnent la chaleur de l’accueil et des sourires et le parfum de la cuisine que l’on ne peut sentir que dans les bons restaurants.

    A travers ces échanges, brefs mais sympathiques, même si au fil du temps notre mémoire oubliera certains visages, notre cœur, lui s’en souviendra pour toujours.

    GP