Le Rock et la Java
Quand, à la fin d’un concert, la salle comble fait une standing ovation, c’est qu’il a été bon.
Ce fut le cas en ce vendredi 17 mai au Théâtre de la Vallée de l’Yerres de Brunoy.
Il faut dire que les Vinyls jouaient dans des conditions optimales : un magnifique théâtre à l’italienne, une scène de 100 m², une équipe de techniciens professionnels au son, à la lumière, en régie, en plateau, sept loges plus une salle de Catering au frigo bien rempli et le concert des Vinyls annoncé par des affiches sur tous les arrêts de bus de la communauté d'agglomération (6 communes) et par de grands calicots surplombaient les artèresprincipales de la ville.
Nous ne remercierons jamais assez la municipalité de Brunoy et en particulier son service culturel pour son accueil, la compétence et la gentillesse du personnel tant administratif que technique et les moyens mis à notre disposition, les mêmes que pour les vedettes confirmées se produisant en ce lieu.
Il ne restait plus qu’à jouer. Ce ne fut pourtant pas évident. Alexandre bloqué à sa fac d’Orléans jusqu’à six heures n’était pas présent pour la balance (il est arrivé épuisé à 20 heures), balance au cours de laquelle un des amplis de Patrice s’est mis à fumer et était donc inutilisable et le pauvre Patrice s’apercevant alors qu’il avait oublié une de ses guitares à la maison. C’était à se demander si ce concert préparé depuis près d’un an, n’allait pas tourner à la catastrophe. Ce ne fut pas le cas. L’énergie du Rock’n’Roll aidant, ce fut au contraire un véritable triomphe, la salle pratiquement comble malgré le début d’un long weekend, nous l’a prouvé à la fin du concert en poursuivant la standing ovation par une longue séance de signatures, de photos et d’échanges au bar du Théâtre.
Il ne faut pas oublier non plus la présence de Jean-Claude Warning, chanteur du groupe Hôtel du Rock qui nous a fait le plaisir de « taper le bœuf » sur plusieurs titres lors du rappel.
Le lendemain, changement de décor : ambiance sud-américaine, Lambada et Macarena, pour l’anniversaire de Lina à la maison Vaillant de Verrières le Buisson. Fini la scène de 100 m² ; nous ne disposions plus alors que de 4 m² pour nous exprimer et il était difficile de faire le jeu de scène du Twist à Saint Tropez, sans tremper la tête d’une guitare dans la salade napolitaine ou le taboulé.
Qu’importe ! Le vrai plaisir est celui de jouer et de faire plaisir au public et le voir danser. Ce fut encore la cas pour cet anniversaire, animé également par un excellent joueur d’accordéon (accompagné par Lina jouant elle-même remarquablement de cet instrument). Il fut alors curieux de voir Jean-Claude à la batterie et Patrice concentré sur les partitions, accompagner des morceaux de Paso-Doble, de Tango et de Java.
Claude Nougaro écrivait : « Il y a de l´orage dans l´air, Il y a de l´eau dans le gaz, Entre le jazz et la java ». Mais ça c’est pour les sectaires. Ne rajoutait-il pas : « Pour moi jazz et java, C´est du pareil au même » ? Pour nous aussi. Jean-Claude Coulonge présente souvent les Vinyls en disant que nous sommes des « intégristes ». C’est vrai, mais uniquement en ce qui nous concerne : nous sommes en effet intransigeants quant à la recherche du son vrai et d’une présentation impeccable, par respect pour la musique que nous jouons et du public qui vient nous voir. Pour le reste, et nous l’avons prouvé avec les Sunlights, nous prenons du plaisir à jouer tout, du moment que la musique est bonne. Et de la bonne musique, il y en a eu. Entre la Renaissance et les années 80 (après et avant, c’est un peu plus difficile), ça n’a pas manqué.
Le Rock’n’Roll aussi, c’est de la bonne musique et nous allons continuer à en jouer. La prochaine fois, ce sera à Paris, le 1er juin au Cosy à Montparnasse. Nous vous y attendons.
GP