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Musique - Page 24

  • Le Rock et le Musette

     

    Rien de tel qu’un concert privé, pratiquement entre amis, pour se refaire la main avant de reprendre la route après près de deux mois d’inactivité en commun.

    C’est ce que qui a été proposé aux Vinyls en ce 28 septembre à Montrouge pour célébrer un anniversaire.

    Placid et Muzette.jpgLe menu était plutôt éclectique, puisque en guise d’apéritif, il y avait Placid et Muzette, magnifique et sympathique duo interprétant la chanson Française traditionnelle en s’accompagnant à l’orgue de barbarie et, entre autre, à la scie musicale  et, après le dîner, les Vinyls, puis Patrick Quichaud, fantastique accordéoniste que nous avons eu le plaisir d’accompagner.

    Le Tango, le Paso-doble, la Java bleue et autres chansons éternelles ne font pas partie du répertoire des Vinyls, mais quelle pied de les jouer.

    Patrick Quichaud.jpgFinalement, quand on et musicien et que la musique est bonne, ont prend plaisir à jouer de tout. Même si, apparemment, pour les sectaires, il existe des différences entre le Jazz et la Java, Claude Nougaro a superbement démontré que c’est « du pareil au même ». Et de la bonne musique, il y en a eu. Entre le XVIIème siècle et Jean-Jacques Goldman, il y a de quoi faire. Mais après ? On a l’impression aujourd’hui, du fait de l’insipidité des musiques, des textes et des interprétations, encore une preuve qu’une civilisation touche à sa fin, que les orgues de barbarie, les accordéons, les vieilles guitares et ceux qui en jouent constituent les derniers remparts d’époques qui, certes, n’ont pas toujours été roses et furent même parfois tragiques, mais où il y avait encore et quand même de l’espoir et de l’insouciance.

    GP

     

  • Rencontre avec des chics types

     

    Un sage Japonais a dit : « c’est à la longueur de la route parcourue que l’on mesure la sincérité des gens ».

    Nous, Vinyls, devons sans doute être sincères car des kilomètres, nous en parcourons à longueur d’année.

    L’un des intérêts de ces voyages, c’est les rencontres. Pour peu que l’on s’intéresse aux autres, on découvre partout des gens extraordinaires, qui ont quelque chose de passionnant à raconter.

    Quelque part dans la Bretagne profonde, du côté de Rostrenen, dans les Côtes d’Armor, il existe une petite ville de 1619 habitants appelée Maël-Carhaix. A à peine 15 kilomètres de là, il y a Carhaix-Plouguer, qui accueille le célèbre festival des « Vieilles Charrues » dont c’était la 22ème édition ce weekend.

    Vinylsr-01.jpgMais nous n’étions pas là pour remplacer Elton John au pied levé aux Vieilles Charrues (c’est peut-être pour ça que pour la première fois depuis la création, le festival a été en déficit – ça ne coûte rien de se la péter), mais pour fêter l’anniversaire de Jean-Louis.

    Jean-Louis Jeannot est un puriste et un magicien du son, capable de faire revivre comme par enchantement les sonorités des années soixante en rénovant les vieux amplis, notamment les RV des Vinyls, les chambres d’échos, en rebobinant les micros des vieilles guitares.

    Pour son soixante-dixième anniversaire, il avait organisé un concert avec les Vinyls et, en première partie, sa propre formation, dont il est le leader, les SunShads, excellent groupe instrumental, reprenant avec les mêmes guitares et le même son (et pratiquement le même talent), le répertoire des Shadows.

    La particularité des SunShads est que tous les membres du groupe sont originaires de la région de Nice et de Monaco. Aussi, pendant les barbecues sous le cagnard de ce weekend (qui a dit qu’il pleuvait en Bretagne ?), l’accent des participants aurait pu nous faire croire qu’on était dans le midi et lors des rares silences au cours des conversations, on s’attendait à entendre le chant des cigales. Tous les amis, les voisins, les gens du village étant invités, on pouvait entamer une conversation avec un parfait inconnu et découvrir en lui ou elle une personnalité attachante.

    Nous ne pouvons pas les citer tous, mais nous tenons à remercier en particulier nos hôtes pendant deux nuits. Il s’agit de Dédée et Gérard, d’une incroyable gentillesse.  Et également de Claude qui, derrière un aspect de père tranquille discret, sait se montrer passionné et passionnant lorsqu’il conte ses expériences de vie. Celles-ci vont de la boxe (champion de France des poids légers), au Canal de Suez (marin lors de l’opération « Mousquetaire ») à sa carrière journalistique en passant par le syndicalisme et toutes ses rencontres avec les personnages illustres de l’époque.

    Le plus difficile dans ces voyages (à part le retour) serait de se demander quel endroit, quels gens on préfère, car ça, c’est impossible. Ce que nous ressentons à chaque fois, c’est que loin des minorités gesticulantes médiatisées, il existe en France une majorité silencieuse de gens ayant du bon sens, de la gentillesse et pour qui l’hospitalité n’est pas un vain mot.

    Alex-03.jpgAu fait, me direz-vous, qu’en fut-il de la prestation des Vinyls ? Et bien je ne dirai pas « comme d’habitude », car il n’y a pas d’habitude, chaque concert étant une remise en question permanente, mais je pense pouvoir dire, en toute modestie, que nous haussons le niveau à chaque sortie et que nous serons bientôt prêts pour les plus grandes scènes.

    GP

    JC-02.jpg Patrice-04.jpg

  • Fontaine, je boirai encore de ton eau

    Il n’y a pas que du vin en France. Il y a aussi de l’eau. Je me rappelle que, quand j’étais petit, à Paris, il y avait de nombreuses fontaines (elles étaient vertes, je crois me souvenir) dont on tournait la manivelle pour obtenir de l’eau potable. On pouvait alors se laver les mains, la figure, boire. L’eau c’est la vie (c’est peut-être pour ça qu’il n’y a plus de fontaines à Paris) et les villes et villages en possédant une ou plusieurs étaient véritablement des lieux de vie et de rencontres. Certains, qui avaient de nombreuses fontaines sur leur territoire ont conservé cette propriété dans leur nom, devenu « Fontenay ». Il y a ainsi 29 villes appelées de la sorte en France, avec un complément distinctif pour pouvoir les différencier. Il y a ainsi « Fontenay-sous-bois », « Fontenay-aux-roses », etc. Celle avec qui nous, les Vinyls avons pour l’instant le lien le plus fort est Fontenay-Trésigny en Seine et Marne.

    Rock, Elvis, Johnny, EddieNous y avons en effet donné un concert le 13 juillet dernier, veille de défilés militaires, discours insipides et feux d’artifice au rabais. A 20h30, heure supposée du début du concert, il n’y avait pas grand monde sur la pelouse de la place Bernard Palissy et nous étions un peu inquiets. Mais il faut croire que les Trésifontains commencent à sortir tard le soir, après le café et le pousse-café, car progressivement, la pénombre naissante aidant, la place s’est remplie. Le succès était encore au rendez-vous.

    Comme nous l’avons expérimenté dans le Nord, en Bretagne, dans l’Aveyron et dans de nombreux endroits où nous nous sommes produits, les organisateurs sont les membres bénévoles d’associations (là, en l’occurrence, c’était l’association Fontenay Animation), qui n’ont d’autre motivation que de faire vivre leur ville en y organisant des événements culturels pour le bien-être de tous et souvent pas d’autres moyens que leur bonne volonté.

    C’est rassurant de voir que, malgré tout ce qui se passe et tout ce qu’on peut dire, il y a encore un peu partout des gens gentils, accueillants, assumant avec le sourire la mission qui leur a été confiée, que ce soit la buvette ou la friteuse et avec qui on peut nouer des liens chaleureux. D’ailleurs, nous avons déjà pris date pour notre prochain concert à Fontenay-Trésigny.

    A l’année prochaine les amis !