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Musique - Page 25

  • Rencontre avec des chics types

     

    Un sage Japonais a dit : « c’est à la longueur de la route parcourue que l’on mesure la sincérité des gens ».

    Nous, Vinyls, devons sans doute être sincères car des kilomètres, nous en parcourons à longueur d’année.

    L’un des intérêts de ces voyages, c’est les rencontres. Pour peu que l’on s’intéresse aux autres, on découvre partout des gens extraordinaires, qui ont quelque chose de passionnant à raconter.

    Quelque part dans la Bretagne profonde, du côté de Rostrenen, dans les Côtes d’Armor, il existe une petite ville de 1619 habitants appelée Maël-Carhaix. A à peine 15 kilomètres de là, il y a Carhaix-Plouguer, qui accueille le célèbre festival des « Vieilles Charrues » dont c’était la 22ème édition ce weekend.

    Vinylsr-01.jpgMais nous n’étions pas là pour remplacer Elton John au pied levé aux Vieilles Charrues (c’est peut-être pour ça que pour la première fois depuis la création, le festival a été en déficit – ça ne coûte rien de se la péter), mais pour fêter l’anniversaire de Jean-Louis.

    Jean-Louis Jeannot est un puriste et un magicien du son, capable de faire revivre comme par enchantement les sonorités des années soixante en rénovant les vieux amplis, notamment les RV des Vinyls, les chambres d’échos, en rebobinant les micros des vieilles guitares.

    Pour son soixante-dixième anniversaire, il avait organisé un concert avec les Vinyls et, en première partie, sa propre formation, dont il est le leader, les SunShads, excellent groupe instrumental, reprenant avec les mêmes guitares et le même son (et pratiquement le même talent), le répertoire des Shadows.

    La particularité des SunShads est que tous les membres du groupe sont originaires de la région de Nice et de Monaco. Aussi, pendant les barbecues sous le cagnard de ce weekend (qui a dit qu’il pleuvait en Bretagne ?), l’accent des participants aurait pu nous faire croire qu’on était dans le midi et lors des rares silences au cours des conversations, on s’attendait à entendre le chant des cigales. Tous les amis, les voisins, les gens du village étant invités, on pouvait entamer une conversation avec un parfait inconnu et découvrir en lui ou elle une personnalité attachante.

    Nous ne pouvons pas les citer tous, mais nous tenons à remercier en particulier nos hôtes pendant deux nuits. Il s’agit de Dédée et Gérard, d’une incroyable gentillesse.  Et également de Claude qui, derrière un aspect de père tranquille discret, sait se montrer passionné et passionnant lorsqu’il conte ses expériences de vie. Celles-ci vont de la boxe (champion de France des poids légers), au Canal de Suez (marin lors de l’opération « Mousquetaire ») à sa carrière journalistique en passant par le syndicalisme et toutes ses rencontres avec les personnages illustres de l’époque.

    Le plus difficile dans ces voyages (à part le retour) serait de se demander quel endroit, quels gens on préfère, car ça, c’est impossible. Ce que nous ressentons à chaque fois, c’est que loin des minorités gesticulantes médiatisées, il existe en France une majorité silencieuse de gens ayant du bon sens, de la gentillesse et pour qui l’hospitalité n’est pas un vain mot.

    Alex-03.jpgAu fait, me direz-vous, qu’en fut-il de la prestation des Vinyls ? Et bien je ne dirai pas « comme d’habitude », car il n’y a pas d’habitude, chaque concert étant une remise en question permanente, mais je pense pouvoir dire, en toute modestie, que nous haussons le niveau à chaque sortie et que nous serons bientôt prêts pour les plus grandes scènes.

    GP

    JC-02.jpg Patrice-04.jpg

  • Fontaine, je boirai encore de ton eau

    Il n’y a pas que du vin en France. Il y a aussi de l’eau. Je me rappelle que, quand j’étais petit, à Paris, il y avait de nombreuses fontaines (elles étaient vertes, je crois me souvenir) dont on tournait la manivelle pour obtenir de l’eau potable. On pouvait alors se laver les mains, la figure, boire. L’eau c’est la vie (c’est peut-être pour ça qu’il n’y a plus de fontaines à Paris) et les villes et villages en possédant une ou plusieurs étaient véritablement des lieux de vie et de rencontres. Certains, qui avaient de nombreuses fontaines sur leur territoire ont conservé cette propriété dans leur nom, devenu « Fontenay ». Il y a ainsi 29 villes appelées de la sorte en France, avec un complément distinctif pour pouvoir les différencier. Il y a ainsi « Fontenay-sous-bois », « Fontenay-aux-roses », etc. Celle avec qui nous, les Vinyls avons pour l’instant le lien le plus fort est Fontenay-Trésigny en Seine et Marne.

    Rock, Elvis, Johnny, EddieNous y avons en effet donné un concert le 13 juillet dernier, veille de défilés militaires, discours insipides et feux d’artifice au rabais. A 20h30, heure supposée du début du concert, il n’y avait pas grand monde sur la pelouse de la place Bernard Palissy et nous étions un peu inquiets. Mais il faut croire que les Trésifontains commencent à sortir tard le soir, après le café et le pousse-café, car progressivement, la pénombre naissante aidant, la place s’est remplie. Le succès était encore au rendez-vous.

    Comme nous l’avons expérimenté dans le Nord, en Bretagne, dans l’Aveyron et dans de nombreux endroits où nous nous sommes produits, les organisateurs sont les membres bénévoles d’associations (là, en l’occurrence, c’était l’association Fontenay Animation), qui n’ont d’autre motivation que de faire vivre leur ville en y organisant des événements culturels pour le bien-être de tous et souvent pas d’autres moyens que leur bonne volonté.

    C’est rassurant de voir que, malgré tout ce qui se passe et tout ce qu’on peut dire, il y a encore un peu partout des gens gentils, accueillants, assumant avec le sourire la mission qui leur a été confiée, que ce soit la buvette ou la friteuse et avec qui on peut nouer des liens chaleureux. D’ailleurs, nous avons déjà pris date pour notre prochain concert à Fontenay-Trésigny.

    A l’année prochaine les amis !

  • Froid dehors, chauds dedans

    Bonjour mes gints !

    En 1967, le bon Enrico chantait « Les gens du Nord ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors ». Ni le temps, ni les années d’enfer, ni rien n’a de prise sur cette vérité qui semble immuable.

    Nous avons pu encore le constater en ce dimanche 23 juin à Wattrelos (59) où le Mat Pop (Musée des Arts et Traditions Populaires) organisait une journée 60’s, dont le point d’orgue était le concert en plein-air des Vinyls.

    Rock, sixties, Johnny, Elvis, Cochran, Chats Sauvages, Chaussettes NoiresDrache (grosse averse) le matin, vint d'voleur (grand vent) et ciel plombé laissaient mal augurer de la suite et, malgré un semblant d’éclaircie en début d’après-midi, c’est dans la grisaille et le froid que le concert tant attendu des Vinyls commença (et s’acheva).

    Journal 2.jpgC’est là qu’on a pu constater l’engouement suscité par les Vinyls dans la région. Certains nous connaissaient et sont venus nous revoir, même de Belgique. D’autres avaient entendu parler du talent et de la classe de notre chanteur et de la sonorité authentique de nos instruments et étaient impatients de voir et d’entendre par eux-mêmes, ce groupe dont on commence à parler dans le coin.

    Il y avait aussi des jeunes qui voulaient découvrir cette musique qu’ils ne connaissent pas et qui avait fait danser leurs parents, voire leurs grands-parents.

    Tous emmitouflés du mieux qu’ils pouvaient, ils sont restés jusqu’à la fin du concert, les yeux remplis du bleu qui manquait au décor, car notre musique plait de manière inconditionnelle à toutes les générations.

    Ensuite, séances de photos et d’autographes et enfin, le pot de l’amitié bien au chaud.

    Décidément, les gens du Nord sont attachants. Leur hospitalité et leur gentillesse ne sont pas une légende. De plus, on voit bien que cette chaleur humaine est désintéressée. Ils n’attendent rien en retour, sinon peut-être la même honnêteté.

    Quelqu’un a dit qu’on pleure deux fois quand on va dans le Nord : en arrivant et en repartant. Nous, les Vinyls, nous ne pleurons pas, parce que nous savons que nous reviendrons bientôt.

    A l'arvoïure les Chtis !