Ju Ma Ca
Si on taxait à 75% la richesse du cœur, je ne suis pas certain que ceux qui se plaignent aujourd’hui de l’impôt sur les gros revenus, seraient concernés.
Un sage Japonais de la fin du 18ème siècle disait : « arrêtez de vous plaindre de votre pauvreté matérielle. Regrettez plutôt la pauvreté de votre cœur ».
Et c’est bien là le problème. Nous vivons une époque dégénérée où des mères vendent leurs propres enfants, les laissent crever dans des coffres de voiture, ou, complètement défoncées, les tuent à coups de poings avant de les jeter dans la nature. Alors que même les animaux savent élever leurs petits et les protéger au risque même de leur vie, certains êtres « humains » en sont incapables, à se demander qui règne au sommet de la soi-disant « création ».
Il reste cependant encore des gens qui ont un cœur et qui mènent des combats quotidiens contre la maladie, contre l’indifférence, contre le temps, pour sauver des vies. Les dirigeants de l’association Jumaca, Christophe, Michel, Anthony, Claire et Séverine, entourés de cinquante bénévoles font partie de ces héros. Jumaca a pour objet de récolter des fonds qu’elle reverse à l’association « Vaincre la mucoviscidose », cette maladie génétique avec laquelle naissent deux cents enfants chaque année en France.
Le principal moyen trouvé par les dirigeants de Jumaca pour récolter des fonds est un dîner-spectacle annuel, qui a lieu le dernier weekend du mois d’octobre. Cette année, les Vinyls ont eu l’honneur de participer à cet événement, en compagnie d’artistes renommés et de grand talent.
L'importance de l'événement a d'ailleurs été soulignée par la venue impromptue de Monsieur Bernard Aubril, Maire de Lisieux qui, malgré son emploi du temps très chargé a tenu à venir saluer en coup de vent les organisateurs et les artistes de la soirée, avant de reprendre le chemin des diverses réunions où il était attendu.
Le premier fut Djoan, un auteur-compositeur-interprète venu de Belgique, doté d’une voix superbe, le rendant capable d’interpréter, entre autres, des succès de Mike Brant.
Kitty, Patsy et Betty, autrement dit les Rockin’ Lilly’s, un trio craquant au look de Pinup, ont investi la scène, interprétant le Rock n' Roll des années 50 et 60.
Il y eut ensuite Michel Orso, qu’il n’est pas nécessaire de présenter. Il a connu la gloire avec Angélique, dont le 45 tours s’est vendu à plus de 300 000 exemplaires en 1966. Outre ses propres compositions, il interprète aussi merveilleusement Gilbert Bécaud. A 77 ans il montré une énergie extraordinaire, en enflammant l’assistance venue nombreuse apporter son soutien à la soirée.
Eddy Ray Cooper, auteur-compositeur-interprète, appelé le « Johnny Cash » français, accompagné des NiceTwo, c’est-à-dire Giuseppe Zanforlin à la basse et Serge Roboly (fils de Gérard, guitariste des Chats Sauvages) à la batterie a ensuite dynamisé le public avec son style Western/Rockabilly. Tout de suite après le bœuf final, ils ont repris la route de Nice d’où ils étaient venus spécialement pour la soirée.
Nous avons eu le privilège de terminer le spectacle en faisant danser le public resté nombreux malgré l’heure tardive.
Le bénéfice de la soirée a été de 9000 Euros, ce qui représente un formidable succès pour les organisateurs. C’est beaucoup, mais ça ne représente encore qu’une goutte d’eau, qu’un grain de poussière, vis-à-vis de l'immense travail de recherche qui reste à accomplir. Mais les océans ne sont-ils pas constitués d’une infinité de gouttes d’eau ? Les grains de poussières assemblés ne forment-ils pas les montagnes ? Nous sommes convaincus que grâce à Jumaca des montagnes seront soulevées et des océans d’espoir verront le jour. C’est ce que nous leur souhaitons.
GP