Brunoy en fête
Nous avions déjà apprécié le sérieux, le professionnalisme et la chaleur des organisateurs d’événements de la ville de Brunoy, tant dans l’organisation elle-même que dans la communication, lorsqu’ils ont demandé aux Vinyls d’assurer le dernier concert de leur saison culturelle le 5 mai 2013. A l’époque, nous avions été impressionnés de voir de grands calicots annonçant le concert avec nos photos, suspendus au-dessus des principales artères de la ville et des affiches à tous les arrêts d’autobus.
Notre prestation a d’ailleurs tellement plu qu’ils nous ont redemandés pour assurer cette année la tête d’affiche de la fête de la musique.
Plusieurs lieux étaient destinés à l’événement dans tout Brunoy. Le nôtre était le joli cadre du parc de la Maison des Arts, château construit au milieu du 19ème siècle, à l’emplacement des anciens jardins du Comte de Provence. Là encore, tout a été organisé avec le plus grand soin. Nos loges, situées dans les sous-sols du château, abritent les activités de plusieurs associations. L’une d’entre elle, « Brunoy Rails » est constituée de passionnés de modélisme ferroviaire reproduisant de manière exceptionnelle des maquettes de trains et leurs décors. Ils nous ont fait partager leur ferveur pendant quelques instants inoubliables. Nous avons vu également des ateliers de poterie avec tout le matériel nécessaire.
Décidément, Brunoy est une ville pour laquelle les arts et la culture ne sont pas de vains mots, mais des réalités.
Les artistes n’existent que parce qu’ils ont un public. Celui de Brunoy, venu pour voir les Vinyls s’est montré formidable. Ils étaient peut être huit cents, devant et derrière la scène, mêlant des enfants aussi bien que des papys boomers. Ils sont tous restés jusqu’au bout, à danser malgré le peu de place, à reprendre en chœurs les refrains des chansons et à répondre du tac au tac aux invites d'Alexandre.
Avec un tel public, nous aurions pu continuer encore des heures le concert, mais il faut savoir s'arrêter au bon moment, avant que les carrosses ne se transforment en citrouilles.
Jadis, Brunoy était célèbre pour Gervaise et son « vélodrome du rire », avec ses vélos biscornus à roues carrées ou ovale. Même Maurice Chevallier, à qui on demanda un jour « que faites-vous dimanche », aurait répondu : « je vais chez Gervaise à Brunoy » ! En 1962, Johnny Hallyday s’y est également amusé avant d’interpréter quelques chansons pour le plus grand plaisir des clients. Aujourd’hui, Brunoy continue à faire la fête et célébrer la culture et ça à seulement 40 km de Paris.
Pourvu que ça dure.