Le retour

Hormis un concert pour l’Hôpital Albert Chenevier  le 5 juin, cela faisait six mois que les Vinyls avaient quitté la scène rock. La raison ? Le stage de fin d’études de notre chanteur Alexandre à Washington. Au cours de ce stage, grâce à Joël, un patron génial, il a pu découvrir les paysages Américains, les Bars de Memphis où tous les soirs des groupes aussi talentueux qu’inconnus jouent le rock, le blues et  toutes les musiques que l’on aime et a vécu une expérience extraordinaire.

Le point d’orgue de ce séjour mémorable fut certainement ce concert de Jerry Lee Lewis au Grand Casino d’Oklahoma City à l’occasion de son 80^ème anniversaire, concert donné avec Chubby Chekker qui, lorsqu’il apparut en 1960 sur les scènes Américaines révolutionna le monde musical en 2 minutes et 42 secondes en interprétant « The Twist ». Au cours de son concert, chose incroyable, le roi du Twist fit monter Alexandre sur la scène pour qu’il danse avec lui. Après le concert, Alexandre rejoignit Chubby dans sa loge et lui remit le dernier 45 tours des Vinyls. Et c’est la star qui demanda un autographe à l’inconnu. Le monde à l’envers !

Alexandre dansant avec Chubby Chekker

On aurait pu penser qu’à son retour, après tant d’événements excitants, de vastes et magnifiques paysages, d’avoir dansé avec l’inventeur du Twist devant des milliers de personnes à Oklahoma City, Alex aurait la grosse tête, qu’il snoberait ses vieux potes Les Vinyls ou rechignerait à chanter à la fête d’un village Français perdu au fin fond de l’Yonne ou de l’Aveyron.

Mais ce serait méconnaître Alexandre. Il a tout l’avenir devant lui et réussira tout ce qu’il entreprendra. Il le sait mais ça ne l’empêche pas de rester ce qu’il est : une tête bien pleine dans une tête bien faite, fidèle à son pays, sa région, ses amis, ses amours.  C’est une description quelque peu dithyrambique, me direz-vous. Or, nul n’est parfait. C’est justement pour ça qu’Alexandre va continuer à progresser. Et ceux et celles qui l’auront côtoyé sans se rendre compte de ses qualités et de son potentiel ne pourront que le regretter.

Dès le retour, premier concert au Festival  Country Rock de St Jean de Folleville (76). Coïncidence pour Alexandre, l’ambiance était complètement Western, puisque la plupart des participants étaient habillés en cowboys ou en indiens. je dis habillé et non pas déguisé, car ces hommes et femmes sont tellement pénétrés du personnage qu’ils incarnent qu’ils deviennent véritablement leur modèle, l’espace d’un weekend, tel ce Geronimo normand, planté les bras croisés devant son tipi, tellement imprégné de son héros, qu’il est parti jusqu’en Amérique sur la piste du grand chef Apache où il a pu retrouver ses descendant avec qui il a pu évoquer son souvenir. Inutile de dire qu’il fut aux anges lorsque nous avons interprété le fameux titre des Shadows à son intention.On avait l’impression qu’à tout moment, on allait croiser Davy Crockett ou Calamity  Jane. En tout cas je crois bien avoir aperçu Wyatt Earp.

Au programme du samedi, outre Les VInyls, il y avait l’excellent Erik Sitbon et son Ghost Band, ainsi que Ian Scott, formidable chanteur de Country, accompagné par de non moins formidables musiciens. Encore une coïncidence, Ian Scott et les Vinyls ont en commun d’avoir désormais le même agent : Mickaël Donne. Nous aurons donc certainement le plaisir de nous croiser de nouveau sur les routes d’ici et d’ailleurs.

Le lendemain, changement d’ambiance, puisque Les Vinyls animaient la Fête annuelle de Beugnon dans l’Yonne, village de 300 habitants qui pour l’occasion attendait 3000 personnes, certaines étant venues spécialement pour voir Les VInyls. A Beugnon comme la veille à Saint Jean de Folleville, nous avons été merveilleusement accueillis et pareillement impressionnés par le dévouement et la gentillesse des bénévoles qui, avec de moins en moins, voire plus du tout de subventions, parviennent à faire tourner et vivre leur association.

Une semaine plus tard, nouveau concert chez l’ami Sébastien du Côté Lac où l’ambiance, comme à l’accoutumée fut très chaude.

Le reste de l’année sera chargé en concert, puisque des propositions nous parviennent pratiquement tous les jours.

Pour l’instant, les prochains se dérouleront le vendredi 25 aux Bordes (barbecue géant), le 26 à Fleury-la-Vallée, dans la nouvelle salle des fêtes, le 9 octobre dans la magnifique Salle Jacques Brel de Champs sur Marne (entrée gratuite) et le 16 à la superbe MJC de Ris Orangis.

Cinq autres concerts sont déjà prévus en novembre et, le 5 décembre, Les Vinyls se produiront au cabaret l’Escale de Migennes qui, s’il n’est plus appelé comme autrefois « le petit Olympia », conserve encore aujourd’hui cette ambiance particulière à travers laquelle on peut sentir les mânes des célèbres artistes qui fréquentèrent ce lieu, quand on ne les appelait pas encore des « stars », mais tout simplement des « vedettes ».

Et puis, l’année prochaine, le 16 avril, après 5 ans d’absence, retour à Paris et au Petit Journal Montparnasse pour une soirée exceptionnelle.

Il faudra donc être vigilant si vous ne voulez pas nous rater. Pour être avertis de nos concerts, inscrivez-vous sur Bandsintown : http://www.bandsintown.com/LesVinyls

Let’s stay in touch.

GP

 

Les Vinyls à l'hôpital

Clarisse André avait parfaitement organisé l’après-midi musical de l’Hôpital Albert Chenevier de Créteil.

A 14 heures précises, une parade antillaise, colorée et rythmée partait de l’entrée de l’Hôpital, s’arrêtant devant chaque bâtiment pour en inviter les occupants, patients et soignants à la rejoindre et à la suivre pour se rassembler sur une sorte de place où était dressée la scène pour le concert des Vinyls.

N’eussent été la chaleur caniculaire de ce vendredi 5 juin et une demi-finale de Roland-Garros à la télé, la place aurait été beaucoup plus remplie qu’elle ne l’a été. Ça n’aurait pourtant pas été la cour des miracles, car le Rock’n’roll n’a pas vocation de soigner quoi que ce soit, à part la morosité.

Néanmoins, les pensionnaires, parfois atteints de lourdes pathologies voire en service de soins palliatifs, qui eurent le courage de rater un match de tennis et d’affronter la chaleur, se déplaçant avec des béquilles, des déambulateurs, en fauteuils roulants, portant eux-mêmes leur pied à perfusion ou poussés dans des lits roulants par leurs aides-soignants attentifs ne furent pas déçu du voyage. Ceux qui ne pouvaient pas sortir regardaient depuis leur fenêtre ou écoutaient depuis leur lit.

Les Vinyls ont l’habitude de donner des concerts pour la recherche médicale par le biais d’organisations caritatives, tels le Téléthon, Jumaca (mucoviscidose) ou simplement qui s’occupent du bien-être des plus démunis, comme le Lions Club ou les Restos du Cœur.

Pourtant, c’était la première fois que nous jouions directement devant les intéressés eux-mêmes et si au cours des deux heures qu’a duré le concert, qui s’est achevé par un bœuf avec l’ami JC Warning venu nous soutenir, nous avons pu faire oublier ne serait-ce qu’un peu leur quotidien hospitalier à ceux qui souffrent comme à ceux qui ont la lourde tâche de les soigner, nous pourrons être alors fiers d’avoir accompli notre mission.

Le bonheur émerge du cœur

Nous sommes tous égaux. Et en même temps nous sommes tous différents. Si certains ont choisi pour vocation de nuire systématiquement à autrui, d’autres se sont donné pour mission de lui venir en aide.

Malheureusement les pilotes d’avions dépressifs, les barbares iconoclastes assoiffés de sang et les monstres s’attaquant aux vieilles dames et aux fillettes occupent la une des journaux, tandis que les bénévoles des associations qui vivent pour que vive leur régions ou leur village, ou simplement que survivent les plus démunis, on n’en parle qu’une fois par an au moment du Téléthon, du Sidaction et autres bonnes œuvres caritatives.

Le 11 avril dernier, Les Vinyls ont eut l’honneur et le plaisir de jouer pour les Restos du Cœur.

Mon sage Japonais préféré disait : « le bonheur émerge du cœur et embellit le corps ».

Et c’est vrai. Tout le monde peut constater que ceux qui du mal font leur lot quotidien paraissent de plus en plus laids, tandis que ceux qui œuvrent pour le bien, semblent de plus en plus beaux.

Ça c’est encore avéré en ce 11 avril à la salle des fêtes de Combs-la-ville où les bénévoles, discrets, efficaces et tous beaux, embellis par leur bonté de cœur, ont fait de cette soirée un grand succès. Les Vinyls n’étaient pas seuls à assurer le spectacle. En première partie, les 35 choristes des formidables French Gospel Voices ont chauffé la salle avec un talent et un dynamisme extraordinaire.

Et puis, il y avait le public. On a encore pu constater le rôle joué par ceux qui, censés venir au spectacle, en font en réalité partie intégrante. L’ovation réservée à Alexandre, notre chanteur à son entrée en scène est quelque chose qui restera dans nos mémoires et qui en tout cas a su nous dynamiser. Tous réceptifs et répondant du tac au tac aux invites d’Alexandre, ont participé grandement à l’osmose ambiante qui aurait pu se poursuivre à l’infini si toute chose, même les bonnes n’avaient pas une fin.

Après le concert, tout le monde nous remerciait alors que c’est nous qui avions l’envie de remercier tout le monde de nous avoir permis de participer à cette communion.

Dans tous les cas, nous, Les Vinyls sommes toujours prêts à continuer à apporter notre coopérations à ce genre d’activités.