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Blog - Page 15

  • Le bonheur est dans le Préau

    On va au spectacle pour voir les artistes que l’on aime. On choisit son restaurant en fonction de la qualité de la carte.

    Quand on va à un dîner spectacle organisé par Michel Renoux (La Cressonnière), on peut être certain de déguster un excellent repas et d’assister à un excellent spectacle.

    Les Préaux-A3_retouche.pngC’est ce qui s’est passé ce samedi 25 octobre aux Préaux (27) au dîner pour lequel Michel avait invité Les Vinyls pour assurer le spectacle.

    C’était déjà un plaisir de retrouver nos fidèles amis et de rencontrer ceux qui ne nous connaissaient pas encore

    A la fin du concert, le long rappel et les applaudissements sans fin on prouvé que les cinq sens des convives étaient parfaitement comblés par les mets fins préparés par Anthony et Michel Renoux et le bon Rock’n’Roll distillé par les Vinyls.

    En plus de la satisfaction sensorielle, l’émotion aussi était au rendez-vous, puisque la soirée était dédiée en hommage à Joël Huchon (entouré sur la photo des Vinyls, de Michel Renoux et de la chanteuse Belge Wendy), décédé récemment, Vice-Président des "Musicales de Cormeilles-en-Pays d'Auge", homme d’une grande générosité et ami de longue dates de Michel Renoux.

    Joël Huchon.jpg

  • Rock’n’roll fraternité

    Les frontières ont beau avoir disparu et on a beau parler la même langue, dès qu’on arrive à Mouscron, chef-lieu d'arrondissement dans la province de Hainaut, en Belgique, on sent bien qu’on se trouve dans un autre pays et, pour tout dire, on s’y sent bien.

    Mouscron, ville de grande culture, qui a vu naitre Raymond Devos, possède un fort lien avec les sixties, puisque les Kinks, les Sunlight, Jimi Hendrix, ou encore les Moody Blues, qui parlent même de la ville dans une de leurs chansons, y sont venus. C’est de là également qu’on été lancés les fameux tubes "Born to be alive" ou, dans un autre style, "La danse des canards".

    Après six ans d’absence, les Vinyls étaient les invités du Wap Doo Wap de Mouscron. Autant dire, que pour trois d’entre eux, c’était une découverte.

    Toutefois, l’enthousiasme de participer à un événement longtemps attendu, n’empêche pas les impondérables.

    A neuf heures, heure du début du concert, le chanteur Alexandre venant d’Orléans n’était pas encore arrivé et le bassiste Jean-Philippe venant de Strasbourg était coincé dans les embouteillages au Luxembourg et prévoyait une arrivée vers 10h30.

    L’affaire était mal partie, alors que tous nos amis du Nord, Bernard, Bruno, Jerry, Michel et d’autres, et ceux de Belgique étaient tous là et que des gens étaient venus spécialement pour découvrir le "phénomène Vinyls".

    Mais il fallait bien que le spectacle commence. Alors, puisque comme le dit Jean-Claude à chacune des présentations du groupe, « la basse c’est la base », votre serviteur a pris la décision de troquer le rôle de guitariste rythmique pour celui de bassiste et Michel Vincent, l’un des pionniers du Rock en Belgique dans les années soixante, invité à la soirée pour faire le bœuf à la fin du concert, a fait le bœuf, mais au début, en attendant l’arrivée d’Alexandre. Jacky Delmone, qui par le passé a fait plusieurs tournées avec Gilbert Bécaud dont il était le filleul était aussi là et a chanté deux titres, de sorte que le spectacle a pu commencer pratiquement à l’heure.

    Sur ces entrefaites, Alexandre est arrivé, accompagné d’un début d’extinction de voix. Après s’être frayé un chemin parmi les spectateurs pour parvenir jusqu’à la loge, il s’est changé et a pu faire un premier set.

    A la pose, Jean-Philippe est arrivé à son tour et le deuxième set a pu être donné dans la configuration normale du groupe.

    Cette journée en Belgique fut forte en émotions : après l’inquiétude quant à l’arrivée des musiciens, ce fut la communion avec un public extraordinaire, chaleureux et très convivial. Et puis, il y a eu l’émotion de retrouvailles. Venu bien avant le début du concert, Claude Doudou était présent. Pour ceux qui ne le savent pas, en 1960, Claude, qui faisait partie du groupe les Centaures, cherchait un batteur et avait entendu parler, par un garçon de café de la porte d’Orléans à Paris, d’un jeune batteur qui n’avait pas de groupe. Claude ayant réussi à se procurer l’adresse de ce jeune, a été le chercher chez lui et, deux jours plus tard, Jean-Claude Coulonge, puisque c’était lui, partait pour sa première tournée à l’âge de 15 ans et 3 mois avec Les Centaures.

    Claude Doudou.jpgAutrement dit, sans Claude Doudou, Jean-Claude Coulonge n’aurait peut-être jamais fait de musique.

    Ce qui est drôle, lorsqu’une profonde amitié lie deux hommes, c’est que quand ils se retrouvent, même après 15 ans sans contact, ils ont l’air de reprendre la conversation là où ils l’avaient laissée, genre « de quoi était-on en train de parler » ?

    Le succès de cette formidable journée repose également sur l’efficacité et la gentillesse de Martine Dursin, chargée de l'organisation et de la programmation du Wap Doo Wap.

    Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

    Le lendemain, samedi 4 octobre, les Vinyls se produisaient au Côté Lac D’Ollainville dans l’Essonne.

     Au Wap Doo Wap3.jpgAu Wap Doo Wap1.jpgAu Wap Doo Wap4.jpgAu Wap Doo Wap2.jpgAu Wap Doo Wap6.jpg

     

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    Cette fois, le groupe était au complet ou presque, puisque la voix d’Alexandre, complètement cassée, était aux abonnés absents et, le bruit qu’il émettait pouvait faire penser à celui d’une crécelle, ou d’ongles sur un tableau noir, ou encore à la voix de Tom Waits, ce qui est finalement, à peu près pareil.

    jc-warning.jpgPour tâter le terrain, nous avons commencé le set par "Folsom Prison Blues" une chanson de Johnny Cash, dont la voix grave pouvait être dans le registre d’Alexandre. Mais au bout de quelques titres, il n’en pouvait plus et, heureusement que l’ami Ji Cé Warning était présent ce soir là et a pu apporter un soutien notable au concert.

    Pendant ce temps, nos amis d’Evry, Monique et Fabien, qui fêtaient ce soir là l’anniversaire de leur fils Jean-Charles, voyant l’état d’Alexandre sont repartis chez eux chercher le médicament miracle contre les maux de gorge, qui a finalement fonctionné. En fin de compte, le public là aussi nombreux et chaleureux a pu repartir, enchanté du spectacle.

    Deux jours de concerts au cours desquels nous avons pu expérimenter la réactivité du groupe face aux impondérables, sa faculté de jouer des titres qu’il n’avait jamais joués ("Le bon vieux temps du Rock’n’Roll", "J’avais deux amis") et la solidarité du public et des amis artistes… Une superbe aventure.

  • Retour aux sources

    Saint Florentin est une petite ville de Bourgogne comptant moins de 6000 habitants. A part un ancêtre de Gaston Gallimard des éditions du même nom, l’historiographe Jacob-Nicolas Moreau et quelques politiciens plus ou moins obscurs, aucune gloire notable n’y est née. Jean-Claude Coulonge, batteur et fondateur des VInyls a donc encore sa chance d’avoir un jour sa statue sur la place de la mairie, puisque lui aussi a vu le jour à Saint Florentin.

    Malgré l’attachement qu’il porte à sa ville de naissance, les méandres des dates de concerts ne l’avaient jamais amené à s’y produire. Il a fallu attendre le 20 septembre 2014, soit plus d’un demi-siècle après ses débuts de musicien, pour qu’il puisse enfin assouvir son désir.

    La municipalité, par l’intermédiaire de Cillia, la responsable de la communication et des festivités avait superbement préparé la venue du groupe en mobilisant toutes les associations, en collant de grandes affiches sur les lieux stratégiques et de petites chez tous les commerçants. Ainsi, lorsqu’on rentre dans un café pour y boire une bière et qu’on s’entend dire « salut les Vinyls », on a l’impression d’être devenus les Rolling Stones.L'Yonne Républicaine Saint Florentin.jpg

    Le temps était lourd et on craignait même de la pluie. Pourtant, dès huit heures, le public a commencé à confluer vers la magnifique scène préparée sur le parking de la mairie, là où un jour il y aura la statue de Jean-Claude et, à 21 heures, plus de 300 personnes attendaient avec impatience et enthousiasme le début du concert.

    Inutile de le dire, nous aurions pu continuer à jouer toute la nuit, tant les Florentinois amateurs de rock authentique, ainsi que les amis des Vinyls venus de Migennes, de tout le département, mais également de Seine et Marne, de Paris, d'Orléans et d'encore plus loin, sans oublier tous les Maires de plusieurs Communautés de Communes étaient transportés par le son des instruments, la voix du chanteur et la bonne ambiance régnant sur scène. Sans doute que chacun des membres du groupe voulait donner encore plus que d’habitude pour montrer à la ville qu’elle pouvait être fière de son natif.

    Indépendamment du talent des Vinyls, la soirée, dont l'instigateur n'est autre que Monsieur Yves Delot, Maire de Saint Florentin, n'aurait pas eu un tel succès sans le journal l'Yonne Républicaine, dont les articles avant et après le concert ont suscité un grand intérêt chez tous les lecteurs et qui a même délégué un journaliste pour couvrir l'événement. N'oublions pas non plus le talent de Patrick Latour à la lumière et Philippe de Bovée au son, les ingénieurs de la société Auxerre Sonorisation.

    L'Yonne Républicaine Saint Florentin2.jpgComme on le sait, le monde est tout petit. Au sein du public, il y avait un Texan venu suivre sa femme française qu’il avait rencontrée aux États-Unis. Qu’un américain vienne habiter un bourg de l’Yonne et assister à un concert de Rock’n’roll est déjà peu commun. Mais le fait qu’au cours de la discussion on découvre que cet Américain et son épouse aient acheté la maison des Coulonge où est né Jean-Claude, dépasse l’entendement. Le plus beau de l’histoire est que cet Américain nous a assuré qu’avec nos instruments, notre son, le jeux des musiciens et notre chanteur, dont l'anglais est parfait, notre spectacle aurait un grand succès en Amérique. Or, le fait est que nous projetons d’aller dans un an et demie à Memphis, ville où les pionniers du Rock’n’roll, Elvis Presley, Carl Perkins en tête ont enregistré. Ses propos nous ont confortés dans notre détermination. Notre rêve américain en quelque sorte…

    GP