La fête au village
On parle souvent de la désertification des campagnes.
Mais quand on la touche du doigt, on se rend compte de la gravité de la situation.
La Saulsotte, dans le département de l’Aube, est un village de 700 habitants, plus tout-à-fait dans la Beauce et pas encore en Champagne, entouré de champs de blé et de vignes.
Dans les villages, bien que le point dominant soit l’église, le cœur véritable pour le quotidien des habitants reste les commerces. Le boulanger, le café sont les lieux de rencontre et d’échanges inévitables. A la Saulsotte, il y avait un boulanger-café. C’est dire s’il avait de l’importance. Mais il a fermé. Plus de médecin, non plus. Il faut aller dans un autre village à 7 km pour pouvoir faire ses courses et se soigner. Heureusement, il reste une école.
Heureusement, des gens se battent pour donner vie au village et à ceux alentour, ou plutôt pour qu’ils ne meurent pas, pour qu’ils ne deviennent pas des villes fantômes, pour qu’il reste encore des coins en France où il fait bon vivre, soutenus par le Maire et les services municipaux.
Mais le désert existe aussi dans les grandes villes. Comment pouvoir comprendre qu’en ce début de 21ème siècle dans la région Parisienne, il faille attendre six mois pour obtenir un rendez-vous chez un médecin spécialiste, qu’on se demande combien de temps va tenir un petit commerce dès qu’il ouvre ?
Pendant ce temps, on s’extasie devant les exploits d’un type en skateboard supersonique, des messieurs très intelligents et très bien payés débattent sur la nécessité de supprimer les accents circonflexes de la langue Française et autres fadaises, d’autres, de vrais écolos se goinfrent de homards (bios) gros comme des cochons de lait et de bouteilles de vin à un demi smic aux frais de la princesse.
En fait, la vraie désertification se situe dans le cœur des hommes et des femmes censés diriger le monde et qui, finalement, ne pensent qu’à leur propre intérêt et à leur prochaine élection et ne tiennent pas compte des vrais problèmes, sinon pour la photo.
Nous, Les Vinyls, pendant ce temps-là, nous ne pouvons qu’essayer de contribuer par notre modeste présence à la tentative de survie de ces villages et des associations qui les soutiennent.
C’est ce que nous avons fait à La Saulsotte. On nous attendait pour le déjeuner sur une grande table, sous des arbres, avec des fruits et légumes « du jardin ». Des gens formidables, d’une gentillesse extraordinaire nous ont accueillis et soignés aux petits oignons (du jardin).
Comme tous les ans (c’était la 6ème édition), un feu d’artifice était prévu, mais en raison de la sécheresse, un décret préfectoral a interdit ce genre d’exercice pendant tout le mois d’août. Du coup, l’assistance fut moins nombreuse que prévue. Pourtant, d’après les dire des organisateurs, jamais les gens n’avaient autant dansé que sur notre musique.
Avant de partir, ils nous ont fait le plus beau compliment qui soit : « on se demande comment on va faire pour trouver aussi bien que vous l’année prochaine ».
Longue vie à La Saulsotte
GP
Commentaires
Superbe ce reportage sur ce petit village Gaulois loin de Paris et de son cirque....ici c'est calme c'est la vrais campagne avec des valeurs ,des gens formidables pour faire vivre cette petite commune en premier lieu le Maire et ses adjoints et conseillers municipaux....même un garde champêtre a la retraite participe a la vie de la commune...nous étions très heureux de nous produirent a la Soulsotte pour ce Festival...qui certainement deviendra grand comme le printemps de Bourges..je le souhaite. jean claude batteur leader des Vinyls.
ne pas oublier Lucky et grande prairie qui était sur scène ce jour-là et moi-même nous avons tous contribuer pour que cette soirée soit exceptionnel
ne pas oublier Lucky et grande prairie qui était sur scène ce jour-là et moi-même Patrick PAPAIN nous avons tous contribuer pour que cette soirée soit exceptionnel
Et n'oublions pas la star de star c'est le public alors merci au public de la saulsotte
Merci pour cette soirée
Le garde champêtre
Merci pour cette soirée
Le garde champêtre