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Détente à Lapanouse

Au début des années soixante, avec l’aisance économique accompagnant « les trente glorieuses », la plupart des familles salariées se ruaient dès le 1er juillet sur la route des vacances, les uns dans leur Dauphine, les autres dans leur Quatre-chevaux ou la 404 pour les plus aisés ou l'Austin Mini pour les plus jeunes.

Article du Midi-Libre.jpgTous, voulant changer d’air et profiter du soleil prenaient la route du sud. A cette époque, point d’autoroute et la presque seule voie pour utiliser à bon escient ses congés payés était la Nationale 7, la route la plus longue de France : près de 1000 km pour joindre Paris (Porte d’Italie) à Menton et ensuite continuer si affinité sur l’Italie via Vintimille, jusqu’à Rome.

On se rappelle les embouteillages à l’entrée des agglomérations, sous la chaleur et sans climatisation. Heureusement, il y avait les « Routiers » où l’on pouvait, à moindre frais, manger bon et copieux attablés avec des chauffeurs de camions. On en ressortait rassasiés et les oreilles pleines d’anecdotes sur les aléas du métier de chauffeur de poids-lourd.

J’ai fais ma petite recherche sur l’itinéraire emprunté par la Route Nationale 7 et je ne vois pas que la route des vacances, si joliment chantée par Charles Trenet, passe dans l’Aveyron. Pas vrai, ma vieille Lucette ? Et pourtant ! Elle y passait bel et bien en ce samedi 15 octobre 2016, et plus particulièrement à Lapanouse.

Pour Les Vinyls, ce joli village de 800 habitants n’était pas inconnu, puisqu’il y a quatre ans, nous y avions déjà joué et apprécié le lieu et l’hospitalité de nos hôtes, « le Club Lapanouse Détente», son président, ses bénévoles, toujours souriants et serviables. C’est d’ailleurs là qu’était né cette sorte « d’hymne aux Vinyls » entonné vers les deux heures du matin par toute l’assemblée encore assoiffée de Rock’n’roll : « on n’est pas fatigués » !

Cette année, le Club Lapanouse Détente organisait une soirée sur le thème « la Nationale 7 ». Cette fois encore, l’organisation était impeccable et bien conçue. Chaque table était ornée d’une borne en carton portant le nom d’une ville où passe la Nationale 7. A l’extérieur, de magnifiques voitures bichonnées comme au moment où elles sont sorties de l’usine attendaient les visiteurs : Dauphine, Panhard PL17 décapotable, Floride, 4CV, Aronde, et je dois certainement en oublier.

Le repas proposé était également à la hauteur et, après un long apéritif animé par l’excellent et sympathique Duo Zodyac, ce fut à notre tour de monter sur scène, avec quelques calories à dépenser. Et quand les convives commencèrent à danser, encore une fois, il fut difficile de s’arrêter tant ils en redemandaient. Ayant épuisé pratiquement tout le répertoire, pour finir, nous avons improvisé un long medley style Chuck Berry.

Encore un bon souvenir que cette virée à Lapanouse. Merci et félicitations aux organisateurs. Mais le compte-rendu serait incomplet si nous ne signalions pas la gentillesse de nos hébergeurs Ute et Ille, dans leur chambre d’hôte « le Refuge des Motards ».

Sept heures de route (de temps en temps sur la Nationale 7) pour se rendre de Seine & Marne à Lapanouse et autant pour revenir, c’est peut-être long, mais nous sommes prêts à y repartir dès que le Club Lapanouse Détente nous y invitera.

GP

Commentaires

  • Encore une fois bravo pour le texte qui résume bien l’état d'esprit de cette soirée qui résonne encore dans nos têtes.
    Vous avez assumé magnifiquement et les échos ne sont que positifs.
    Dommage de votre éloignement vous seriez souvent programmé dans notre salle des fêtes.
    Mais rareté et qualité font le succès de nos soirées

    Salut les artistes

    Gaby

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