L’effet Casimir
En ce samedi 14 juin, l’Association Arts Diaphragme organisait la 18ème édition de son « Festival Citadin » dans le très joli centre médiéval d’Auxerre. Le thème choisi pour cette année était « le vintage ». C’est donc en toute logique que les organisateurs ont fait appel aux Vinyls pour animer musicalement l’événement.
Cependant, la vedette de la journée n’était autre que Casimir, le gentil dinosaure créé en 1974 par Yves Brunier et animé aujourd’hui par son élève, Régis.
Dès son apparition sur les marches de la mairie, par son aura, Casimir a fasciné tout le monde, des adultes qui ont connu l’émission « l’île aux enfants », dont il était le héros, jusqu’aux aux petits qui n’en ont jamais entendu parler.
Malgré sa taille et son volume imposants, il ne fait pas peur, parce qu’il est gentil, drôle, très farceur, un peu naïf sur les choses du monde, mais très vif d'esprit, spontané et généreux. Pour autant, s’il n’avait que des qualités, il serait ennuyeux, voire infantilisant. Ce qui le rend attachant, c’est qu’il est loin d'être un enfant sage. Il a en effet aussi des défauts dont la gourmandise, la curiosité, la maladresse et un brin d'impertinence.
Pour interpréter ces caractéristique, il faut que son animateur soit un artiste de grand talent sachant imiter la voix de Casimir, intéresser tous les spectateurs, des jeunes aux anciens, avoir de la répartie, la gestuelle propre à Casimir, car, comme dirait la pub, il ne suffit pas de ressembler à Casimir pour être Casimir.
Cette communion immédiate de Casimir avec le public fait penser à ce qui se passe quand les Vinyls sont sur scène. Certains d’entre nous sont sans doute eux aussi des dinosaures, mais la jeunesse du chanteur, son enthousiasme, la sympathie et la bonne humeur que dégage le groupe, alliant qualités et défauts gagnent les vieux routards du Rock & Roll comme les jeunes et les enfants, faisant des Vinyls un groupe attachant et disponible, comme l’est Casimir. L’article de L'Yonne républicaine et sa vidéo en sont la preuve. Les Vinyls n’étaient pas les seuls à animer le festival. Deux autres excellents groupes participaient aussi à la fête. Pourtant la foule n’a été là et n’a dansé qu’avec les Vinyls. L’Yonne Républicaine ne cite et ne montre des extraits que du concert des Vinyls. Ca s’appelle le charisme.
Il est à parier que même longtemps, longtemps après que les Vinyls auront disparu (rassurez-vous, ce n’est pas demain la veille) on en parlera comme de Casimir, de quelque chose de plaisant qui restera dans la mémoire collective.
En attendant, venez nous voir en concert. Ce sera notre tournée de Gloubiboulga.