A côté de la plaque

Le Golf Drouot, mythique temple du Rock en France n’existe plus que sous la forme d’une plaque inaugurée le 28 février dernier par le maire de Paris Bertrand Delanoë (à côté de la plaque sur la photo) et de nombreux artistes qui firent leur premiers pas dans ce lieu dont on parlera désormais comme de l’Atlantide ou du continent perdu de Mu, suscitant autant de nostalgie que de fantasmes.

A l’époque, au début des années soixante, les jeunes y découvraient une musique qui les transportaient dans un autre monde, celui du rêve et de la liberté.

Aujourd’hui, ces jeunes sont à la retraite et ce n’est pas ce qui les entoure qui peut les faire rêver. Pourtant, on a tous besoin de ce rêve, synonyme d’éternelle jeunesse.

Nous, les Vinyls, travaillons à entretenir le rêve par notre son et le dynamisme de notre jeune chanteur qui rappellent parfaitement ce qui se passait au Golf dans ces années-là.

Restait à trouver le lieu. Vous penserez sans doute que je suis moi aussi à côté de la plaque, mais pour nous, bien que matériellement il n’y ait aucune ressemblance, le pub-restaurant Côté Lac à Ollainville dans l’Essonne est notre Golf Drouot d’aujourd’hui. On y écoute de la bonne musique, on y mange bien (même si au 2 de la rue Drouot on ne mangeait pas) et on y est chaleureusement accueillis. On se retrouve entre nous, comme au bon vieux temps du Rock’n’roll et du Golf.

Même si un jour ce charmant lieu situé au bord d’un lac disparait, remplacé, par exemple, par des logements sociaux, je ne pense pas qu’un plaque commémorative soit apposée sur les murs tagués. On ne refait pas l’histoire. On peut toutefois la créer. En nous produisant régulièrement à Côté Lac, qui sait, nous, participerons peut-être à quelque chose qui nous dépasse. De toute façon, nous aimons bien nous y retrouver de temps en temps, nous avons alors l’impression de nous refaire une santé.

Notre prochain passage dans ce futur lieu mythique est programmé pour le samedi 7 juin. Ne perdez pas de temps pour réserver, le 8 mars, lors de notre dernier passage, Sébastien, le patron a dû refuser du monde.

GP

 

Une soirée au Chalet

D’habitude, les gens qui viennent aux concerts des Vinyls y vont spécifiquement pour voir le groupe, soit parce qu’ils le connaissent et l’apprécient, soit parce qu’ils en ont entendu parler et veulent constater par eux-mêmes sa qualité.

Au Chalet du Lac, à l’orée du bois de Vincennes, c’est différent. Les gens viennent uniquement dans ce lieu huppé pour danser. Thés dansants, soirées dansantes se succèdent au long de la semaine, entrecoupés le jeudi de soirées rock’n’roll où, évidemment, on danse le rock.

A part Jean-Claude Coulonge, le leader des Vinyls, personne d’entre nous n’avait jamais mis les pieds dans cet endroit. Puisque les gens dansent sur de la musique provenant indifféremment de disques ou de groupes, je me demandais quel effet ça allait faire de se voir transformé en Tepaz devant des danseurs pour qui on n’existe pas.

Ce préjugé allait être balayé dès le début du concert, tant l’ambiance était différente de celle à laquelle on s‘attendait. D’abord, de mémoire d’habitué, on n’avait jamais vu autant de monde, car en plus des danseurs, il y avait quand même des personnes nous suivant tout le temps, venues uniquement pour nous voir, mais aussi, on n’avait jamais vu autant de monde danser ensemble le Madison, au point que la piste pourtant vaste semblait trop petite. On voyait des couples s’étant mis en position pour danser et resterimmobiles à nous regarder, comme s’ils avaient oublié pourquoi ils étaient venus, comme envoutés par l’énergie se dégageant du groupe.

Finalement, la magie de « l’authenticité des sixties® » des Vinyls® a encore fonctionné et le plaisir de voir de bons danseurs et d’écouter de la bonne musique fut pleinement partagé par tous.

Prochain concert des Vinyls : le 8 mars au Côté Lac d’Ollainville (91). Renseignements et réservation 01 69 26 09 97.

GP