De Saint Jean de Folleville à Poilly-lez-Gien en passant par Mantes-la-Jolie
Comme l’écrivait Mihai Eminescu, auteur roumain du 18ème siècle « Les passions abaissent, la passion élève », ce à quoi Mère Denis répondait « C'est ben vrai ça ! »
Effectivement, les passions peuvent détruire de l’intérieur et jusqu’à son entourage celui qu’elles obsèdent, tandis que la passion fait du bien, même aux observateurs.
A Saint Jean de Folleville, la passion c’est celle du western. Pendant trois jours, les 6, 7 et 8 septembre, ce hameau de Seine-Maritime de 830 habitants voit sa population pratiquement tripler et se transforme en village américain de l’époque de la ruée vers l’or, avec ses cow-boys, ses indiens bariolés dormant dans leurs tipis. Pour la 13ème année consécutive, Didier Lecourtois, l’organisateur des Festiv’été a réussi son coup. Trois jours de concerts rock, country et blues à raison de trois groupes par jour, un village d’exposants, des barbecues, une piste de danse en ligne, des animations pour les enfants… Tout était admirablement organisé et les visiteurs, dormant dans leur caravane ou leur tente étaient présents comme d’habitude.
A Mantes-la-Jolie, la passion était tout aussi américaine, mais cette fois, elle portait sur les belles voitures qu’on voyait dans les films, longues comme des bateaux. Le West Festival Américain ouvrait les portes du Parc des expositions pour les Journées Américaines, les 7 et 8 septembre. Il n’y avait pas que les voitures, il y avait aussi les motos et les véhicules de l’armée datant du débarquement et également un village western reconstitué où les cowboys s’entretuaient joyeusement avant d’aller boire un coup.
A Poilly-Les-Gien, la passion avait un autre nom : « Harley Davidson », ce "terrible engin dont les trépidations font monter le désir au creux des reins". Le Local Tintin's Band, une association non pas de malfaiteurs mais d’amoureux de cette moto fait la fête dans des locaux de la zone industrielle. Les membres, président en tête ont tout refait l’intérieur pour rendre l’endroit propice aux libations entre amis et aux concerts. Et c’est tout le temps rempli aussi bien de bikers que de notables, car le mot d’ordre est de s’amuser en toute convivialité. Par précaution, de grands canapés en cuir et même des lits sont alignés sur la mezzanine, attendant que les conducteurs hors d’état de conduire puissent récupérer leur esprit au lieu de perdre leurs points.
Nous, les Vinyls, notre passion, c’est bien sûr le Rock’n’roll. Nous ne sommes pas les seuls, me direz-vous. Effectivement, mais avec Les Vinyls, il se passe quelque chose entre nous et le public. A Saint Jean de Folleville, des couples sont venus nous trouver très émus nous remerciant de les avoir transportés dans leur jeunesse. A Poilly-Les-Gien, une femme nous disait les larmes aux yeux qu’elle regrettait de ne pas avoir été jeune dans les années 60 que nous interprétons.
Cette osmose entre nous et le public vient peut-être du fait qu’en dépit des différences d’âges et de personnalités au sein des Vinyls, nous ne sommes pas une simple bande de copains. Il y a entre nous et nos proches une réelle affection. Nous sommes bien ensemble et ça se transmet facilement au public.
Et Mère Denis de conclure : « Ça c'est vrai ça ! »
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Bisous les amis