Bréval Texas
Il faisait beau et chaud en ce dimanche 8 mai. C’était le premier véritable jour de printemps de l’année après un hiver qui n’en finissait pas.
Cette douceur invitait à se promener. Et si on avait décidé pour cela d’utiliser sa voiture et que notre drive nous amenait à flâner sur le Plateau de Lommoye, on risquait soudain de croire qu’on avait été transporté dans un autre temps et dans un autre lieu. La départementale n° 11 ne s’était-elle pas transformée d’un seul coup en US Route 66 au début des années soixante ? Une horde de motards montés sur Harley-Davidson pétaradantes, tous cheveux, barbes et tatouages au vent aurait pu nous le faire croire. On cherchait des yeux le Johnny de l’équipée sauvage sur Triumph Thunderbird 6T. Et puis ces belles américaines, Buick, Cadillac et autres magnifiques modèles semblant sortir d’un film noir se passant à l’époque de la prohibition, nous perturbaient au point où on avait envie de descendre de sa propre voiture pour constater si notre Clio ne s’était pas elle aussi transformée en Studebaker Commander ou autre.
Et puis, le panneau indiquant l’entrée du village de « Bréval » (78) nous faisait remettre les pieds sur terre. Comme Alice poursuivant le lapin blanc se demandant « où peut-il bien aller », nous suivions le mouvement pour nous retrouver au parc de la mairie où l’association Free Motors Group avait organisé l’American Classic Day. Jean-Marc Led, le président, aidé des membres de l’association avait magnifiquement fait les choses au point où cette année, le nombre des visiteurs est passé de 5000 alors qu’il était déjà de 3000 l’année dernière.
Sur la scène ACI/DITE qui, comme son nom le laisse entendre reprend le répertoire d’AC/DC. Il le fait d’ailleurs de fort belle manière : le son, la voix, tout y est. Et puis, nous, Les Vinyls avec notre « Rock’n’roll Story ».
Le succès de cet événement est bien entendu dû au fait que Jean-Marc et ses amis ont l’ont organisé de main de maître, mais pas uniquement. Les membres de Free Motors Group sont animés de la même passion pour les véhicules américains et customisés et également de l’esprit de solidarité. En effet, ils reversent une partie des recettes à deux associations, l’une d’aide aux personnes atteintes de maladies dégénératives et l’autre d’aide à l’enfance.
Alors que les associations de malfaiteurs font la Une des journaux, d’autres, plus discrètes, sont motivées par les bons sentiments. Ça rassure.