Les Vinyls à l'hôpital

Clarisse André avait parfaitement organisé l’après-midi musical de l’Hôpital Albert Chenevier de Créteil.

A 14 heures précises, une parade antillaise, colorée et rythmée partait de l’entrée de l’Hôpital, s’arrêtant devant chaque bâtiment pour en inviter les occupants, patients et soignants à la rejoindre et à la suivre pour se rassembler sur une sorte de place où était dressée la scène pour le concert des Vinyls.

N’eussent été la chaleur caniculaire de ce vendredi 5 juin et une demi-finale de Roland-Garros à la télé, la place aurait été beaucoup plus remplie qu’elle ne l’a été. Ça n’aurait pourtant pas été la cour des miracles, car le Rock’n’roll n’a pas vocation de soigner quoi que ce soit, à part la morosité.

Néanmoins, les pensionnaires, parfois atteints de lourdes pathologies voire en service de soins palliatifs, qui eurent le courage de rater un match de tennis et d’affronter la chaleur, se déplaçant avec des béquilles, des déambulateurs, en fauteuils roulants, portant eux-mêmes leur pied à perfusion ou poussés dans des lits roulants par leurs aides-soignants attentifs ne furent pas déçu du voyage. Ceux qui ne pouvaient pas sortir regardaient depuis leur fenêtre ou écoutaient depuis leur lit.

Les Vinyls ont l’habitude de donner des concerts pour la recherche médicale par le biais d’organisations caritatives, tels le Téléthon, Jumaca (mucoviscidose) ou simplement qui s’occupent du bien-être des plus démunis, comme le Lions Club ou les Restos du Cœur.

Pourtant, c’était la première fois que nous jouions directement devant les intéressés eux-mêmes et si au cours des deux heures qu’a duré le concert, qui s’est achevé par un bœuf avec l’ami JC Warning venu nous soutenir, nous avons pu faire oublier ne serait-ce qu’un peu leur quotidien hospitalier à ceux qui souffrent comme à ceux qui ont la lourde tâche de les soigner, nous pourrons être alors fiers d’avoir accompli notre mission.