Trois jours ailleurs
Loin du tumulte de la ville, il y a un lieu où tout est fait pour se sentir bien : la Grange à Jules à Chapeiry en Haute-Savoie.
Il y a certains endroits où, en tant que musiciens, on est considérés comme des fournisseurs ou du « petit personnel » extérieur.
Et puis, il y a d’autres lieux où on est considérés comme des invités. C’est le cas de la Grange à Jules, à Chapeiry dans la Haute Savoie. Cette auberge, active depuis plusieurs générations, propose des repas spectacles toutes les semaines. C’est là que Les Vinyls ont posé leurs instruments pour trois jours en ces 20, 21 et 22 novembre derniers.
Loin du tumulte de la ville (les seuls "coups de feux" son ceux qui se produisent lorsqu’il y a un état d’urgence en cuisine), ici tout est fait pour qu’on se sente bien. Cette impression est due en partie au fait qu’entre les personnes qui y travaillent, il n’existe pas de relation de « patron à employés », mais le sentiment de faire tous partie d’une même équipe où tout le monde est « chef » dans sa fonction. Il y a ainsi les chefs de salle, Caroline et Nicolas, dont la Grand-Mère était déjà la propriétaire des lieux, Thierry qui, à un moment plus calme du service nous a chanté le tube de l’année 1965 « Les Marionnettes » que nous avons accompagné avec plaisir. Il y a aussi Sébastien, qui n’a pas chanté mais a dansé le rock, Romain, le pince-sans-rire et Laetitia avec sa casquette de Gavroche. Il ne faut pas non plus oublier le « petit chef » Bastien, 10 ans, fils de Nicolas et de Caroline, qui tenait absolument à faire le service le dimanche à midi.
Et puis, il y a ceux qu’on ne voit pas, mais sans qui un restaurant ne pourrait pas fonctionner : les cuisiniers. Franck, le chef cuisiner et Guillaume, le chef pâtissier, Alexis, Willy, Pat et les chefs plonge Alex et François, tous préparant avec soin des mets de qualité.
A la Grange à Jules, il n’y a pas non plus de clients, mais des convives. Il y a les habitués, qui n’ont même plus besoin de commander les vins parce qu’on les connaît et on sait ce qu’ils aiment et il y a les nouveaux qui ne tarderont pas à devenir des habitués, puisqu’en plus de sentir bien, on y mange de la haute cuisine.
On a pu encore une fois se rendre compte que lorsque, quel que soit le métier, on le fait avec passion, ce n’est alors plus un travail, mais un véritable sacerdoce, tant chaque fonction présente un caractère respectable en raison du dévouement à l'égard d'autrui qu'elle exige. Les plus de cinq cents personnes venues à la Grange à Jules pendant ces trois jours l’on bien ressenti et ont prouvé qu’ils se sentaient bien en appréciant nos concerts. Cette ambiance a provoqué l’osmose et nous ne pouvions pas faire autrement que nous dépasser pour donner le meilleur des Vinyls.
Nous avons hâte de retourner dans ce lieu hors du commun.
GP